- ALGER
a, au XVII
ème siècle, jusqu'à 30.000
esclaves.
- A la fin du XVIII
ème siècle, les captifs ne sont
plus qu'environ 4.000
- En 1830,
on n'en compte plus que quelques centaines.
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- Les esclaves sont vendus à l' ENCAN,
c'est à dire à l'enchère.
- Le prix est fonction du sexe, de
l'âge, du pays
d'origine, de la force physique,
de la fortune présumé, du rang
social.
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Pour vérifier l'exactitude de la déclaration
des captifs, les marchands examinent leurs dents et les
paumes de leurs mains. Ils regardent également si leurs
oreilles sont percées, signe de richesse car, enfants,
ils doivent porté des pendants d'oreilles. |
- Les FRANÇAIS et les ITALIENS
sont ceux que l'on vend à meilleur marché,
parce qu'ils se disent issus de parents pauvres
et que les patrons craignent que leur
gouvernement, par quelque traité avec le Dey,
n'obtiennent leur liberté pour le prix d'achat.
- Les ESPAGNOLS, plus
fiers, préfèrent demeurer plus longtemps
esclaves et même mourir, que d'avouer qu'ils sont sans fortune, donc difficilement
rachetables.
- Dans les BAGNES
se trouvent tous les ESCLAVES
des MAGASINS, c'est à dire appartenant
à l'ÉTAT
.Les ESCLAVES
appartenant à des particuliers sont assez bien traités. Ils servent comme domestiques dans la
ville ou travaillent aux champs. Certains peuvent
tenir une taverne, moyennant une redevance qu'ils
payent à leurs maîtres. Jusqu'à leur
libération, ils portent à la jambe gauche,
au-dessus de la cheville, un cercle en cuivre.
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- Les FILLES
VIERGES et les plus belles
FEMMES sont livrées au poids de l'or au
PACHA, au BEY
ou à un CORSAIRE
retiré de la vie active. Elles vont
"agrémenter" les HAREMS.
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L'argent de la vente est ainsi réparti :
- 12% au profit du PACHA
ou du DEY
- 1% pour l'entretien du MOLE et des BATTERIES de
la MARINE
- 1% pour la nourriture des
gardiens des MOSQUÉES et des TOMBEAUX
- 43% pour le RAÏS
- 43% pour les MATELOTS
et les JANISSAIRES
composant l'équipage
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Lorsqu'on veut racheter un ESCLAVE,
après la fixation d'un prix et le paiement, le CADI
donnait une CARTE FRANCHE à l'ESCLAVE.
C'est un bulletin constatant le nom, le surnom,
la patrie, la taille, la couleur des cheveux, les
marques du corps et du visage et tout autre signe
distinctif. Il faut ensuite, pour qu'il puisse
sortir, payer le droit des portes de la ville au
profit du DIVAN.
Le RACHAT s'effectue de
3 manières:
la RÉDEMPTION PUBLIQUE,
qui se fait aux dépens de l' ÉTAT
auquel appartient l'esclave.
le RACHAT par
l'entremise des RELIGIEUX de la MERCI
qui font des quêtes.
le RACHAT
directement traité avec les FAMILLES
ou AMIS des captifs.
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A la rançon s'ajoute une foule de redevances.
- Quinze piastres au profit du
Dey, pour le droit de KAFTAN du PACHA
- Quatre piastres pour le SECRÉTAIRE d'
ÉTAT
- Sept piastres pour le CAPITAINE
du PORT
- 10% pour la DOUANE
- Les esclaves du gouvernement payent dix sept
piastres au GARDIEN des BAGNES
- La piastre algérienne vaut seize francs.
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