PLACE MASSINISSA

 

  Entre les PORTES des deux ENCEINTES, se trouvait un ESPACE, la PLACE MASSINISSA, tout en longueur et très exiguë.

 

  Elle s'étendait sur l'EMPLACEMENT des IMMEUBLES formant la bordure Nord de la PLACE  de la RÉPUBLIQUE, entre le CERCLE MILITAIRE et l'ENTRÉE de la RUE BAB AZOUN.

 

  Après une vingtaine d’années d’existence,la petite PLACE disparut.

 

 

  «La Place Massinissa, située entre les deux portes Bab Azoun, acquiert une importance qui fait ressentir son insuffisance sous le rapport de l'étendue du terrain. En effet, dans cet espace bien circonscrit, se trouve l’Administration des fontaines, les magasins des travaux civils, une caserne d’artillerie, un quartier de cavalerie, un corps de garde,le logement du portier-consigne, un édifice religieux consacré à Sidi Mansour, les boutiques des maréchaux-ferrants indigènes, celles de fabricants maures de tabac à fumer et surtout à priser qui sont en possession de fournir les gens du dehors.

  «Non seulement les bâtiments qui entourent cette petite place sont remplis plus que le local ne le comporte, mais le sol même de la place est envahi par des industries qui s’exerce en plein vent.

  «Devant le marabout de Sidi Mansour, siègent les Kabyles des Monts Ammal et autres, qui viennent vendre à Alger le savon fabriqué dans leurs montagnes.

  «À côté et en face d’eux, sont groupés, en nombre assez considérable, des cordonniers indigènes qui confectionnent des borherous, sorte de sandales grossières, unique chaussure du propriétaire arabe ou berbère.

  «Ces petits métiers occupent si bien la voie publique, de concert avec les chevaux, les mulets et les ânes qu’on y amène incessamment pour faire renouveler leur ferrure, que la circulation est très difficile. Le bruit y est en rapport avec la foule, et les disputes y sont fréquentes, Arabes et Kabyles étant toujours disposés à chicaner à propos de la plus petite somme, et les gens d’Alger étant non moins disposés de leur côté, à injurier et même à frapper la pratique, pour peu qu’elle se montre récalcitrante à l’endroit du paiement.

  « Au-dessus de ces industries, entre le beau platane de Sidi Mansour et le marabout de ce saint personnage, sont d’immenses tuyaux en fonte entassés les uns  sur les autres , et sur lesquels s’échelonnent les Kabyles sans travail, qui y font leur repas, leur toilette ......et quelques recherches de propreté... »

                                                                                                                   AKHBAR  du 26 juin 1845

wpbd3b8330_0f.jpg

DESCRIPTION DE LA PLACE

wp1867d581_0f.jpg